Conclusion Tout au long de ce cheminement de l’autisme dans les dédales du DSM, nous avons relevé que le système de classification américain n’a reconnu l’autisme officiellement que 37 ans après sa découverte, c’est-à-dire en 1980. Nous avons remarqué que depuis sa circonscription en tant qu’entité clinique, l’autisme n’a cessé de subir différents changements d’une édition à une autre, ainsi dans le DSM III en l’inscrivant d’abord au sein des troubles envahissants du développement, puis en créant l’autisme infantile version complet/résiduel, avec des critères dispersés et manquant de précision, à une description plus claire, plus précise, et accompagnée d’exemples dans le DSM III-R (avec l’abandon de la version résiduelle). Le DSM IV a repris la description du DSM III-R avec une réorganisation et reformulations des critères de diagnostic, sans oublier l’introduction de nouvelles catégories à l’instar de l’asperger et le syndrome de Rett. Le DSM IV-TR, n’à procédé à aucun changement dans l’autisme et les autres catégories, à l’exception de la catégorie « troubles envahissants de développement non spécifiés », où son diagnostic implique dorénavant l’existence conjointe d’altérations des interactions sociales et de la communication. Les changements introduits depuis 1980 jusqu'à 1994 insistent beaucoup plus sur la réorganisation et la reformulation et des critères de diagnostic et des catégories des troubles envahissants du développement, elle-même en fonction de la pratique clinique d’une part et de la recherche d’autre part, en vue d’améliorer les critères du diagnostic et d’affermir sa fiabilité et sa validité. Par contre, dans l’avant projet du DSM V mis en ligne par l’American Psychiatric Association, un changement important a été opéré, avec l’intégration des différentes catégories en une seule dimension, la création d’une nouvelle catégorie appelée « trouble de la communication sociale », et l’exclusion du syndrome de Rett. La triade autistique a été réduite à deux après la fusion des catégories - « troubles de la communication » et « troubles de l’interaction sociale ». Nous pouvons dire qu’avec le DSM V, nous passons d’un système catégoriel à un système dimensionnel. Nous considérons que les changements incessants dans les catégories des troubles envahissants du développement et l’autisme en particulier traduisent la difficulté des concepteurs du DSM à cerner la pathologie autistique, qui ne possède d’ailleurs ni marqueurs biologiques ni marqueurs psychologiques selon les termes de Wing. Toutes les éditions du DSM mettent en exergue les variations des systèmes de classification, lesquelles ont des conséquences et sur le diagnostic (il existe toujours soit des exclus soit des inclus en fonction des éditions) et sur le taux de prévalence qui diffère d’une édition à une autre.
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http://www.univ-skikda.dz/doc_site/revues_SH/L%E2%80%99%C3%A9volution%20de%20l%E2%80%99autisme%20a%20travers%20les%20classifications%20du%20DSM.pdf
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http://www.univ-skikda.dz/doc_site/revues_SH/L%E2%80%99%C3%A9volution%20de%20l%E2%80%99autisme%20a%20travers%20les%20classifications%20du%20DSM.pdf